Dans les régions productrices de cacao de Côte d’Ivoire et du Ghana, un enfant sur trois serait astreint au travail des enfants.1 La plupart de ces enfants travaillent sur l’exploitation familiale, aux côtés de leurs proches, et effectuent des activités considérées comme « dangereuses » d’après les lois nationales. Bien que des approches efficaces existent pour lutter contre le travail des enfants, leur couverture reste limitée comparé au besoin global. Les approches qui protègent efficacement les enfants contre le travail dangereux doivent être mises à l’échelle pour combler ces lacunes. Les ressources étant limitées, il est essentiel, pour atteindre un impact maximal, que l’aide soit dirigée aux endroits où celle-ci est la plus nécessaire, et que les personnes en ayant le plus besoin en bénéficient en priorité. Aussi devons-nous identifier les ménages producteurs de cacao présentant le plus grand risque de recourir au travail dangereux des enfants.
La présente étude propose un modèle de prédiction pour identifier les producteurs de cacao au Ghana qui présentent un risque élevé de recourir au travail dangereux des enfants, en fonction d’informations de base sur les ménages producteurs de cacao et leurs exploitations. Ces informations sont généralement disponibles dans les registres de membres des coopératives ou de producteurs certifiés d’une chaîne d’approvisionnement. Dans certaines communautés, les comités de protection de l’enfance locaux tiennent des registres communautaires contenant des informations similaires.