La majorité du travail des enfants en Afrique se fait dans le secteur agricole. Cependant, on ne dispose pas de suffisamment de données sur la prévalence du travail dangereux des enfants dans les différentes filières agricoles, les systèmes de production et les agroécologies. En outre, on comprend mal les effets des différents types de chaînes de valeur et des modèles de coordination des chaînes de valeur sur la prévalence du travail dangereux des enfants ou sur l’efficacité de différentes interventions pour lutter contre ce type de travail.

Ces questions seront au cœur d’un nouveau programme de recherche de sept ans « Action contre le travail dangereux des enfants dans l’agriculture en Afrique » (ACHA),. À partir de janvier 2020, ce projet sera dirigée par l’institut de recherche britannique Institute of Development Studies (IDS) en partenariat avec African Rights Initiative InternationalUniversity of Bath, University of BristolUniversity of Development Studies au Ghana, University of Ghana,  University of Sussex,  Fairtrade FoundationISEAL AllianceRainforest AllianceThe Food Systems Planning and Healthy Communities Lab (université à Buffalo), International Cocoa Initiative (ICI) et The Sustainable Trade Initiative (IDH). Le programme sera financé par le Department for International Development du Royaume-Uni et vise à recueillir des données sur: (1) les formes, les facteurs et les expériences du travail dangereux des enfants dans l’agriculture en Afrique, et (2) les interventions efficaces dans la prévention des dommages survenant dans le cadre du travail des enfants.

ACHA sera d’abord mis en œuvre au Ghana et se concentrera sur le cacao, la pêche continentale et les légumes. Les travaux s’étendront ensuite à d’autres pays et produits de base. L’approche adoptée permettra de développer une compréhension plus nuancée des préjudices et du travail dangereux et mettra l’accent sur la compréhension et les expériences personnelles des enfants tantsur le travail que sur le travail dangereux dans l’agriculture.

Parlant de l’importance du programme, le codirecteur, Jim Sumberg, a déclaré : “Nous sommes tous très enthousiastes à l’idée que ce programme offre l’opportunité de renforcer la base de données factuelles sur le travail dangereux des enfants, et les interventions qui peuvent aider à le réduire. Nos nouveaux travaux empiriques s’appuieront sur l’expérience vécue par les enfants des zones rurales et sur une compréhension approfondie de la politique et des processus politiques ; ce qui permettra aux entreprises, aux gouvernements et à d’autres de disposer d’une base bien meilleure pour agir. » Les co-directeurs du projet sont Rachel Sabates-Wheeler et James Sumberg.