Accompagner les six communautés ECLIC – Kouadiokro, Jeannotkro, Ichakakro, Gligbeuadji, Yankadi et Kaméadji – de la région de San Pedro (Sud-ouest de la Côte d’Ivoire) dans la présentation de leurs doléances aux autorités et plaider pour la mise en œuvre des Plans d’Actions Communautaires de lutte contre le travail des enfants. Telles ont été les motivations majeures du projet ECLIC en organisant le 27 juin 2017 à San Pedro, un atelier au cours duquel des réflexions et des échanges ont été menés sur les besoins des communautés. Des besoins qui, Comme l’ont traduit les différents représentants des communautés, se résument en des facilités pour l’accès à l’éducation, l’accès à l’eau potable et à la Santé. Loin de se poser uniquement en demandeurs, les porte-paroles des communautés ont aussi insisté sur le potentiel communautaire pour faciliter les réalisations à venir. Ils se sont dits mobilisés pour la mise à disposition rapide d’espace pour la construction des établissements scolaires, de gravier et de main d’œuvre. Pour eux, ces réalisations, à coup sûr, réduiront la pratique du travail dangereux des enfants dans leurs communautés respectives.

L’atelier était placé sous le patronage du Préfet de la Région de San Pedro et en présence de la Secrétaire Général de la préfecture de San-Pedro, des Sous-préfets de Tabou, de Grand-Bereby et de Doba, du vice-président du Conseil Régional de San Pedro, des représentants des  ministères en charge des questions de l’Education, de la Santé, de la protection de l’enfant et des représentants des communautés.

Prenant une part active à l’atelier, la Secrétaire Générale de Préfecture, Madame Okou Marie-Thérèse, a de prime abord, salué cette initiative qui permettra de « situer avec précision les besoins en matière d’éducation, d’accès aux soins de santé, d’accès à l’eau potable, d’établissement de jugements supplétifs, de mise en œuvre d’Activités génératrices de Revenus (AGR) et de formations professionnelles de nos communautés ». Si l’on s’en tient à ses propos, « C’est donc une réelle satisfaction (…) de savoir que déjà, le projet ECLIC a bouclé l’élaboration des Plans d’Actions Communautaire (PAC) et le processus d’identification des bénéficiaires directs, en vue d’aboutir à la réhabilitation et à la construction d’établissements scolaires dans 5 villages cibles sur les six communautés où le programme est implanté ». Elle a également salué tous les efforts consentis par l’Etat pour améliorer le cadre juridique du travail des enfants, en particulier les actions posées par la première Dame de Côte d’Ivoire, Madame Dominique Ouattara, dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants dans les communautés cacaoyères.

Notons que  l’atelier s’est soldé par la signature d’une approbation des autorités locales présentes (les sous-préfets) pour l’exécution du plan d’action dans chaque communauté.  A San Pedro, le projet ECLIC intervient dans six villages dont quatre dans la Sous-préfecture de Doba, un  dans la Sous-préfecture de Tabou et un autre dans la Sous-Préfecture de Grand-Bereby.

Le projet Eliminer le Travail des Enfants dans la Cacaoculture (Eliminating Child Labor In Cocoa – ECLIC) est financé par le Département du travail des Etats-Unis et mis en œuvre par la Fondation International Cocoa Initiative (ICI). Il s’agit d’un projet d’appui à 5450 enfants impliqués ou courant le risque d’être impliqués dans le travail des enfants dans 50 communautés de Côte d’Ivoire. D’une durée de 4 ans, il vient en appui aux communautés cibles dans la réalisation et la mise en œuvre de Plans d’Actions Communautaires de lutte contre le travail des enfants, et la réalisation d’Activités Génératrices de Revenus au profit des ménages vulnérables.