Les producteurs de cacao du Ghana et de la Côte d’Ivoire et leurs familles vivent dans la précarité depuis des décennies, malgré l’importance de cette culture dans l’économie et le développement économique et social de ces pays.
En Côte d’Ivoire par exemple, pour assurer 40 % de l’approvisionnement mondial, ce secteur mobilise près de 1 million de producteurs qui fournissent un revenu à 5 millions de personnes, soit environ 1/5 de la population du pays. Il est de plus le premier pourvoyeur de devises du pays et l’un des secteurs qui contribuent fortement aux recettes de l’État.
Malheureusement, plus de la moitié des producteurs vivent en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 757 FCFA (environ 1,2 dollars) par jour. Par ailleurs, l’expansion des surfaces cultivées au cours des dernières décennies s’est faite au prix de la destruction des forêts du pays. De plus, la Côte d’Ivoire n’a pas encore réussi à augmenter sa part (5-7 %) des gains qui sont réalisés le long de la chaîne du cacao-chocolat au niveau mondial.
Conscients que le développement économique et social de ces deux premiers pays producteurs de cacao passe par l’amélioration des conditions de vie et de travail des producteurs, les Gouvernements du Ghana et de la Côte d’Ivoire mènent depuis 2018 de réflexions communes pour tenter d’améliorer les performances du secteur de la cacaoculture.
C’est dans ce même cadre que le 9ème rapport de la Banque Mondiale sur la situation économique en Côte d’Ivoire analyse les dernières tendances de l’économie ivoirienne et présente la manière dont le secteur du cacao pourrait soutenir la transformation structurelle du pays et ainsi promouvoir davantage d’inclusion économique et sociale pour un développement plus harmonieux de ce pays.