Sous l’égide du Ministère de l’Emploi et des Relations de Travail (MERT), L’Initiative internationale pour le cacao (ICI), la Fondation Mondiale pour le cacao (WCF), L’UNICEF, L’OIT, les entreprises de l’industrie du cacao et d’autres ministères et partenaires gouvernementaux clés se sont réunis les 2 et 3 septembre pour définir des priorités qui intensifieront les efforts, consolideront les réalisations et accéléreront le rythme des progrès sur les questions de bien-être des enfants dans le secteur du cacao au Ghana. Cet atelier a eu lieu dans la salle de conférence de L’hôtel Alisa à Accra.
Sous la direction du Ministre de L’emploi et des Relations de Travail, L’Honorable Ignatius Baffour Awuah, et avec la participation de la ministre du Genre, de L’enfance et de la Protection sociale, L’Honorable Cynthia Morrison, et le Responsable exécutif de Cocobod Ghana, L’Honorable Joseph Boahen Aidoo, la réunion a examiné la façon de mieux exploiter les forces et la volonté des quatre principaux acteurs de la protection de l’enfance dans le cacao, (gouvernement, industrie, partenaires de développement et société civile) et examiné la possibilité de construire un nouveau partenariat public-privé pour accélérer les progrès vers la réalisation de l’objectif de développement durable (ODD) 8.7, qui appelle à l’élimination de toutes les formes de travail des enfants d’ici à 2025.
Dans son discours d’ouverture, l’honorable ministre a déclaré : “Ce ne sont pas seulement les gouvernements qui ont une responsabilité, mais l’industrie et d’autres partenaires ont aussi des responsabilités pour atteindre l’objectif qui vise à éliminer le travail des enfants. Et si nous ne sommes pas en mesure d’atteindre cet objectif, nous avons tous échoué. Il est temps que nous sortions de la rhétorique et passions à l’action.”
Dans son allocution, Nick Weatherill, Directeur Exécutif de ICI, a qualifié la réunion d’occasion pour les parties prenantes de transformer la pression croissante sur le secteur du cacao en quelque chose qui pourrait améliorer la vie de millions d’enfants. Il a déclaré : “Je crois en la possibilité de l’entreprise, dans les bonnes circonstances et avec les bonnes incitations, à être une force pour le bien”, dit-il. “Aujourd’hui c’est l’occasion pour nous du secteur de rechercher de solutions. Il s’agit d’une occasion privilégiée d’innover dans les modèles de collaboration qui ont un impact réel sur les enfants et qui ont le potentiel de dépasser le stade du cacao, en influençant et en changeant l’agriculture mondiale, les chaînes d’approvisionnement mondiales, les entreprises mondiales et le commerce mondial.”
Citant de nombreux exemples de progrès encourageants et des impacts positifs sur les systèmes nationaux de protection de l’enfance et le travail de durabilité des entreprises, Nick Weatherill a ensuite exhorté toutes les parties prenantes présentes à accroître et à étendre leurs efforts.
“L’ampleur de nos efforts collectifs est encore trop modeste au regard de l’énormité et de la complexité des défis auxquels nous sommes confrontés. Même si nous n’avons pas échoué, nous n’avons pas évolué.”
À la fin de l’atelier, les participants se sont engagés à poursuivre leur travail d’exploration et de développement d’un nouveau partenariat. Ils ont recensé une série d’interventions prioritaires dans les domaines de la pauvreté et de la protection sociale, de l’éducation, de la protection de l’enfance et de la survie de l’enfant, dont l’élargissement pourrait être envisagé en fonction de leur impact sur le travail des enfants et de leur évolutivité. Il s’agit notamment du renforcement du système de protection sociale du Ghana, du développement du jeune enfant, des systèmes de suivi du travail des enfants, du système de protection sociale, de la formation technique et professionnelle et de l’alimentation scolaire. Un groupe de travail technique composé de représentants de chacun des groupes d’intervenants a été formé pour faire avancer les discussions.
À Abidjan, en Côte d’Ivoire, un atelier similaire de deux jours, les 4 et 5 septembre, a également exploré les possibilités d’une collaboration accrue dans le cadre du Plan d’Action national 2019-2021. L’atelier a été axé sur la définition des rôles et des responsabilités des parties prenantes dans la mise en œuvre du Plan d’Action national de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants dans les zones de production du cacao. Le Plan d’Action National de la Côte d’Ivoire vise à unifier toutes les initiatives sectorielles pertinentes et fournit un cadre intégré sur lequel l’engagement collectif de toutes les parties prenantes peut être construit pour faire de l’élimination du travail des enfants une réalité en Côte d’Ivoire.