Alors que les sociétés productrices de cacao cherchent à augmenter la productivité afin de satisfaire la demande croissante en cacao et que les familles des petits producteurs constituent traditionnellement la source principale de main-d’oeuvre au sein des ménages, il est important de comprendre quelle incidence l’augmentation de la production pourrait avoir sur les besoins en main-d’œuvre et la prise de décisions, surtout en ce qui concerne les enfants.

C’est pour cette raison que l’International Cocoa Initiative a commandé une recherche qui va se pencher sur l’éventuelle incidence de l’augmentation de la productivité sur le marché du travail et sur le risque lié au travail des enfants au Ghana et en Côte d’Ivoire.

L’augmentation du revenu des producteurs pourrait entraîner l’embauche de travailleurs d’âge adulte qualifiés et renforcer le taux de scolarisation de leurs enfants; ou cette donne pourrait mettre une pression supplémentaire sur les familles quant à utiliser davantage leurs enfants pour faire face à la nécessité immédiate d’un plus grand nombre de bras dans les plantations de cacao dans un contexte où la main d’œuvre adulte n’est pas facilement accessible voire disponible.

La recherche a démarré au début du mois d’août et se terminera en mars 2015, avec à la clé de la collecte de données prévue pour novembre 2014. Les questions suivantes feront l’objet d’étude: quels sont les projets agricoles que l’on met actuellement en œuvre en vue d’accroître la productivité, et quelles seront les conséquences sur la demande de main-d’œuvre; quelles sont les conditions qui déterminent l’offre et la demande de l’adulte et le travail des enfants; dans quelle mesure les revenus tirés grâce à l’amélioration de la productivité du cacao permettent de répondre à l’accroissement de la demande de main-d’œuvre et quelles sont les mesures que les acheteurs de cacao peuvent prendre pour réduire le risque lié au travail des enfants tout en veillant à ce que les gains de productivité soient réalisés?

Cette recherche a été cofinancée par la Fondation mondiale du cacao, la Jacobs Foundation, Lindt Cocoa Foundation, l’Initiative pour le commerce durable (IDH) et la Société financière internationale (SFI).