Selon l’International Cocoa Initiative, les communautés productrices de cacao, les chaînes d’approvisionnement et les autorités nationales devraient trouver des moyens de mieux collaborer afin d’améliorer la vie des petits exploitants agricoles. L’organisme leader pour la protection des enfants dans le processus de production du cacao a tenu son événement annuel au Ghana le 9 novembre, en demandant avec insistance une meilleure coordination entre les divers groupes dans un contexte toujours marqué par le risque du travail des enfants dans le secteur du cacao.

Organisé sous les auspices du ministère ghanéen de l’emploi et des relations de travail, l’événement a réuni plus de 100 participants issus des gouvernements du Ghana et de la Côte d’Ivoire, des organisations de travailleurs et d’agriculteurs, de l’industrie du chocolat et du cacao, de l’ONU, de l’UE, des associations pour la protection des enfants, des organisations de la société civile, des médias ainsi que d’autres personnalités influentes et décideurs.

Selon le ministre ghanéen de l’emploi et des relations de travail, Hon. Haruna Iddrisu, « Malgré les récents progrès accomplis au Ghana pour réduire le nombre total d’enfants travailleurs dans le cacao, il faut plus d’engagement et une collaboration plus étroite pour maintenir le soutien et les actions en faveur du bien commun de nos enfants. »

Plus tôt cette année, une étude de l’université Tulane pour le compte du Département américain du travail a indiqué qu’il y avait 2,1 millions d’enfants travailleurs au Ghana et en Côte d’Ivoire.

La réunion de l’ICI a abordé deux thèmes principaux : « améliorer et élargir le système de suivi et de remédiation du travail des enfants (CLMRS) » et « combler les lacunes afin d’améliorer l’accès des enfants à une éducation de qualité ».

Lors d’une réunion-débat entre des experts gouvernementaux, des certificateurs, l’OIT et l’industrie du cacao, jeff Morgan, coprésident de l’ICI et représentant de Mars Global Chocolate au conseil d’administration de l’ICI, a déclaré que l’action de « remédiation », lorsqu’elle est mise en œuvre dans le cadre d’un système de suivi, représente une bonne pratique émergente dans les actions de l’ICI car elle met le problème en lumière et permet de l’identifier et de le résoudre plus facilement.

Les lacunes en matières d’infrastructures scolaires et de déploiement d’enseignants formés dans les zones rurales constituaient certains des défis identifiés au cours d’un débat sur les obstacles à une bonne éducation des les zones de culture du cacao.

Les participants ont proposé des solutions concrètes pour tous les différents défis et ont identifié les différents acteurs qui pourraient collaborer à la mise en œuvre de ces actions.

« En dépit des progrès observés sur le terrain dans les communautés où nous travaillons, le résultat obtenu à ce jour se limite à la somme de ses composantes » a déclaré Nick Weatherill, le directeur exécutif de l’ICI. «  Mais maintenant, nous pensons que nous sommes arrivé à un tournant. Nous avons probablement plus d’énergie et d’engagement de la part de toutes les personnes qui comptent, en ce qui concerne la culture durable du cacao, le développement social, les droits des enfants, comme jamais auparavant. Je suis persuadé que nous pouvons transformer le secteur du cacao, une opportunité manquée, en catalyseur de changement pour la protection des enfants et la prospérité des agriculteurs. »