Ce neuvième rapport de la banque mondiale sur la situation économique en Côte d’Ivoire analyse les dernières tendances de l’économie ivoirienne et porte sur la manière dont le secteur du cacao pourrait soutenir la transformation structurelle du pays et ainsi promouvoir davantage d’inclusion économique et sociale.
Le cacao est incontournable en Côte d’Ivoire. Pour assurer 40 % de l’approvisionnement mondial, ce secteur mobilise près de 1 million de producteurs qui fournissent un revenu à 5 millions de personnes, soit environ 1/5 de la population du pays. Il est de plus le premier pourvoyeur de devises du pays et l’un des secteurs qui contribuent fortement aux recettes de l’État. Bref, le cacao occupe une place centrale dans la société ivoirienne et pour de nombreuses familles.
Pourtant, malgré son poids dans l’économie et la société ivoiriennes, la filière du cacao ne joue pas pleinement son rôle de moteur du développement économique. Certains vont même jusqu’à invoquer la malédiction de « l’or brun » pour au moins trois raisons. Tout d’abord, plus de la moitié des producteurs vivent en deçà du seuil de pauvreté, avec moins de 757 FCFA (environ 1,2 dollars) par jour. Ensuite, l’expansion des surfaces cultivées au cours des dernières décennies s’est faite au prix de la destruction des forêts du pays. Enfin, la Côte d’Ivoire n’a pas encore réussi à augmenter sa part (5-7 %) des gains qui sont réalisés le long de la chaîne du cacao-chocolat au niveau mondial.
Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que le cacao se trouve au centre de nombreuses discussions de politiques économiques en Côte d’Ivoire et que le gouvernement ait accéléré sa réflexion pour améliorer la performance du secteur, notamment à travers la Déclaration d’Abidjan co-signée en 2018 par les présidents de la Côte d’Ivoire et du Ghana, ces deux pays représentant environ 65 % de la production mondiale, qui vise à harmoniser leurs politiques et ainsi optimiser leurs bénéfices.
Télécharger le rapport complet en français, juillet 2019.
Côte d’Ivoire Ninth Economic Update: Key Messages (in English)